Thomas Marty. L’alternance et la République : d’un nouveau gouvernement à un nouveau « régime ». Mode de scrutin et codification de l’alternance en France entre 1871 et 1885. Philippe Aldrin, L. Bargel, N. Bué et C. Pina. Politiques de l’alternance. Sociologie des changements (de) politiques, Ed. du Croquant, pp.27 – 39, 2016, <http://www.editions-croquant.org/component/mijoshop/product/325-livre-numerique-politiques-de-l-alternance>. <hal-01366605>

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Thomas Marty. Les réformes électorales législatives comme facteurs de sortie de crise (1875 – 1885). Jerôme Grévy. Sortir de crise. Les mécanismes de résolution de crises politiques (XVIe – XXe siècle), Presses Universitaires de Rennes, pp.109 – 122, 2010, Histoire. <hal-00609386>
Résumé : Dans les premières décennies de la 3e République, une seule des très nombreuses crises gouvernementales a pu être directement résolue par un changement de la loi électorale : la parenthèse du boulangisme électoral, en partie ouverte par l’adoption d’un scrutin de liste départemental en 1885, est en effet refermée en 1889 par un rétablissement du scrutin uninominal dont le compromis avait été acté dès 1875 au moment même de l’élaboration des lois constitutionnelles. Or, en 1889 le retour au scrutin uninominal majoritaire à deux tours n’est pas l’objet d’une controverse et vient plutôt contribuer à une normalisation préalablement acquise. Aucun mode de scrutin n’est d’ailleurs inventé même si de nouveaux éléments de codification sont adoptés (comme la fin des candidatures multiples). L’épisode symbolise bien les processus d’invention et de réinvention des modes de scrutin comme autant de moyens de résoudre des crises latentes de légitimité électorale. Les conditions sont parfaitement réunies, en plus de la stabilité de régime, pour faire de cette période allant de 1871 à 1889 le symbole d’une longue sortie de crise de légitimité électorale de la chambre basse. Les expériences particulières de la décennie 1875 – 1885, où sont successivement tentés différents modes de scrutin, seront l’objet de la présente étude. Les échecs dans l’adoption de nouvelles lois électorales (1881 et 1882) comme les succès (1875 et 1885) incarnent des épisodes souvent traités séparément et dont il est nécessaire de proposer une coupe transversale.
Thomas Marty. Des rythmes électoraux aux règles électorales : l’expertise préfectorale des modes de scrutin entre élection et réélection (1889 – 1919). Pôle Sud. Revue méridionale de science politique, 2006, pp.9 – 23.
Résumé : Au-delà de la « rééligibilité » législative, c’est à travers le changement du mode de scrutin (introduction du scrutin de liste et de la représentation proportionnelle) que le problème de la « réélection » apparaît sous la iiie République. Les propositions initiales prétendent agir aussi bien sur le mode de scrutin que sur la durée et le rythme des mandats. Progressivement, les circulaires ministérielles adressées aux préfets confondent ces problèmes en un seul mouvement qui tente de codifier l’organisation des candidatures qui pourrait être au fondement du renouvellement souhaité. Ce travail préfectoral retire aux seuls entrepreneurs électoraux le monopole de l’anticipation des résultats et en ménage une co-production administrative. Rien n’est moins évident pour les préfets que d’ajouter au caractère naturellement « différé » de leur jugement le fait de devoir le produire « différemment » : entre « estimation » et « prévision », le contrôle de la réélection résulte de l’opportunité d’un nouveau mode de scrutin mais ne produit ses effets que dans les conditions bien spécifiques de l’après guerre où préfets et partis sont contraints à une collaboration incertaine.

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Thomas Marty. Entre paysage politique et espace électoral : le canton comme ressource préfectorale de changement du mode de scrutin législatif (1907 – 1927). Lagadec (Yann), Le Bihan (Jean) et Tanguy (Jean François). Le canton. Un territoire du quotidien dans la France contemporaine, Presses Universitaires de Rennes, pp.211 – 223, 2009. <hal-00441233>
Résumé : Le processus de découpage électoral est aujourd’hui bien connu dans ses dimensions d’opportunité politique mais les interrogations s’avèrent plus rares sur ses origines historico-politiques. On montre dans ce texte comment, au cœur de la 3ème République, le canton a été construit et perçu comme l’unité de mesure du re-dimensionnement des circonscriptions électorales législatives et plus généralement comme l’unité de différenciation des comportements politiques réels et / ou anticipés à l’intérieur du département. Cette prise en compte croissante et inédite du canton, depuis 1871 au moins, s’effectue notamment à travers le travail d’expertise des préfets contraints de rééquilibrer la composition cantonale des circonscriptions législatives de leur département afin de répondre aux tentatives de réforme du mode de scrutin entre 1907 et 1928 (dates extrêmes qui encadrent la grande phase de remise en cause du scrutin d’arrondissement de la 3ème République).

Thomas Marty. L’alternance et la République : d’un nouveau gouvernement à un nouveau « régime ». Mode de scrutin et codification de l’alternance en France entre 1871 et 1885. Philippe Aldrin, L. Bargel, N. Bué et C. Pina. Politiques de l’alternance. Sociologie des changements (de) politiques, Ed. du Croquant, pp.27 – 39, 2016,
Thomas Marty. Les réformes électorales législatives comme facteurs de sortie de crise (1875 – 1885). Jerôme Grévy. Sortir de crise. Les mécanismes de résolution de crises politiques (XVIe – XXe siècle), Presses Universitaires de Rennes, pp.109 – 122, 2010, Histoire. 
Thomas Marty. Entre paysage politique et espace électoral : le canton comme ressource préfectorale de changement du mode de scrutin législatif (1907 – 1927). Lagadec (Yann), Le Bihan (Jean) et Tanguy (Jean François). Le canton. Un territoire du quotidien dans la France contemporaine, Presses Universitaires de Rennes, pp.211 – 223, 2009.